La Pyramide du Plateau à AbidjanINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Les ivoiriens ont besoin d’un véritable cap et non de signatures.

Le président ivoirien Ouattara laisse beaucoup de signatures mais il lui reste le cap pour que ses compatriotes aient la visibilité et l’assurance d’une vision claire. Il crée, réalise et met son nom pour marquer ses empreintes indélébiles. On passe ici, c’est le pont Alassane Ouattara, on rentre là, c’est la route Alassane Ouattara et tout est en son nom, mais il n’a pas encore donné le cap pour convaincre sa jeunesse qui continue de fuir le pays pour aller mourir dans les eaux de la méditerranée, en brandissant le passeport ivoirien. Le tout n’est pas de réaliser des œuvres pharaoniques, mais il faut indiquer un cap.

Au moment où on croyait que la poursuite, la traque des opposants suivie des condamnations était révolue, voilà que la justice a commencé à convoquer des opposants pour les entendre sur des sujets qui ne sont plus à l’ordre du développement si ce n’est de la politique. Pourtant, le pays va organiser dans un mois, une compétition sportive internationale et en interne, c’est la panique, le sauve qui peut. Comment vouloir organiser un tel événement sportif de haut vol et empêcher les fils, les ivoiriens bénéficiaires de ces cérémonies d’en profiter?

La peur revient à grands pas dans le quotidien des ivoiriens et ce n’est pas bien. Il ne faut surtout pas encourager le président Ouattara à emprunter un tel chemin qui risque de lui être sans issue et au demeurant préjudiciable.

L’ivoirien ne se sent pas trop en confiance tout étant sur son propre territoire et ce manque de confiance peut être dangereux. Le président ne lui dit rien de ce qu’il fait et il le découvre de lui-même, il n’associe personne. Qui et comment le peuple peut-il se sentir dans cet imbroglio. Il donne l’impression de décider de tout, tout seul.

Le cap que nous suggérons, c’est d’indiquer un vrai schéma à commencer par rassurer en interne les ivoiriens. On dit qu’il n’y a plus de réconciliation et que les ivoiriens se sont d’eux-mêmes réconciliés, ce n’est pas si évident, à voir les foyers de tension dormant dans les zones villageoises.

Ce cap, c’est de rassurer les jeunes en leur proposant mieux que de les rendre tendus à remplir des documents en ligne qui aboutissent difficilement et ils ont l’impression que tout se fait par clan. Il faut élargir les vannes. On ne résout rien, on déplace tout.

Les jeunes ivoiriens pour la plupart que nous avons rencontrés, se sentent encore exclus de ces milliards dont ils ont du mal à trouver le chemin pour son obtention. Un vrai cap se dessine depuis longtemps à travers une éducation et une formation de qualité. Il y a encore des roublards qui continuent de faire payer les concours à des millions. Comment pour servir son pays, il faut débourser des fortunes ? Où est l’amour pour la patrie?

Voilà un pays qui se construit et comme il n’y a de cap, les jeunes se livrent à la consommation de la drogue, aujourd’hui, c’est Kadhafi, demain ça sera sans doute Carter. On connaît les sources de ces problèmes et on laisse faire, pourtant les ivoiriens ont confiance en leurs forces de l’ordre aguerries qui font un travail formidable , mais les sanctions ne suivent pas. 

Il faut donner de l’assurance et de la confiance aux jeunes, surtout quand le nom des parents ne dit rien au système pourtant ils sont les plus nombreux.

Il y a des experts ivoiriens formés qui sont là, il suffit de les actionner pour qu’ils proposent de bon concept.

                                  Joël ETTIEN 

  Directeur de publication: businessactuality.com

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